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Association pour la Valorisation et la Diffusion de la Préhistoire Alpine

 

Le peuplement alpin au Paléolithique supérieur

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Le peuplement alpin au Paléolithique supérieur

15 juillet 2010
par Millet Jean-Jacques

Le peuplement alpin au Paléolithique supérieur

La déglaciation s’effectue après 26 000 ans. La présence des glaciers a empêcher les hommes de s’intéresser de près au massif montagneux alpins, mise à part au cours de quelques courtes périodes de réchauffement telle que celle qui eut lieu il y a 35000 ans ou quelques traces des Aurignaciens sont à relever. Sinon c’est seulement depuis le magdaléniens supérieur que l’on doit une présence récurrentes des hommes modernes sur ces reliefs.

Culture : Magdalénien (moyen ou final)

Datation et peuplement : 17500-13500 BP cal. Dryas 1 à l’Alleröd présence sur une durée de quatre millénaires. Trois phases de peuplement peuvent être reconnues. Le Dryas ancien, les magdaléniens arrivent et colonisent les Alpes du nord. C’est la phase pionnière. Au cours du Dryas ancien les magdaléniens vont étendre leurs présence dans le territoire. Au cours du réchauffement suivant, les populations vont se stabiliser. Ces hommes sont extrêmement mobiles.

Complexe techno-culturel : modes de débitage et chaine opératoire, lamelles à bord abattu, burins, pointes de sagaie en os, harpons,

mode de vie : (Atour de 16000 ans) Ils travaillent l’os, la peau, le bois. Grande activité de chasse, avec des ateliers de boucherie bien identifiés suivant les sites. Ils chassent avec des sagaies et pêche avec des harpons. Ils ont laissé dans la régions de nombreuses gravures sur os et galets, les représentations sont essentiellement animalière, bien que des hommes ait été représentés. La circulation de ces populations est très fortement facilité par l’ouverture de l’environnement, la steppe. Déplacement dont les motifs sont les migrations saisonnière de leurs gibiers de prédilection : le renne. La chasse au grands herbivores se déroulent durant les migrations, et une chasse local est réalisée sur les herbivores présents localement et notamment sur les reliefs, les falaises rocheuses ou les versants abruptes, proches des sites (bouquetins, marmottes, lièvre variable et lagopède. Vacations saisonnières, ou les hommes sont présent suivant les saisons pour des buts biens déterminés et en raisons d’une ou plusieurs types d’exploitations de l’environnement.

Le réseau des sites aux fonctions précises  : camp de base, ou sont réalisé des activités polyvalentes avec une réoccupation régulière. (Campalou et Pierre chatel). Camp relais sites ou les objectifs cynégétiques et halieutiques sont plus ancrés dans les activités humaines. Camps avancées ou on observe des activités beaucoup plus spécialisées. (Autour de 12000ans) Les faune froides disparaissent. Elles sont remplacées par des espèces forestière, beaucoup moins grégaires (cerf, sanglier, chevreuil, et bouquetin, chamois). Ce changement de faune ne va pas sans changement de comportement et une restructuration des sociétés. L’utilisation de l’arc va favorisé la transition culturel vers l’Azilien ancien et ses « pointes aziliennes » et des grattoirs courts et emmanchés.

Habitat : Essentiellement des sites en grottes ou abri sous roche, mais quelques station de plein air sont tout de même à noter. Les stations sont généralement sur le bord de cours d’eau, de lac et sur les voies de passage.

Environnement : Dryas ancien : Steppe/toundra, faune renne, cheval, mammouth, rhinocéros laineux en plaine, bouquetins et chamois sur les reliefs. Bölling : l’environnement correspond plus à une steppe arbustive

Cynégétique : Les magdaléniens sont des chasseur collecteurs. Chasse au grands herbivores : renne, cheval, bouquetin chamois, marmotte, lièvre variable et lagopède pendant les phases froides et le cerf, le sanglier, chevreuil, bouquetin et chamois durant les périodes plus tempérée.

Altitude et étage environnementaux traversés ou exploités : les bords de l’Isère jusqu’à 1150m d’altitude, en tout cas très peu au delà de 1000m pour ce qui est des sites d’habitat.

Sites majeurs : Combe de Savoie, Moyenne vallée du Rhône, et vallée de l’Isère, Campalou, Pierre chatel, Jean-pierre 1 & 2, la Fru, Méaudre et le Val de Lans…

Remarques : Les magdaléniens montent sur les contreforts qu’à partir de la fin du Dryas ancien. La transition avec les aziliens tiens à l’augmentation des pointes à bord abbattu et notamment aux pointes aziliennes qui se généralises. L’apparition de l’arc est conjoint au développement de la forêt ou steppe arborée. Avec ces pointes de sauveterre il y a également une augmentation des grattoirs court et une diminution des burins, mais le facteur primordial c’est le changement dans le mode de débitage. Les produits recherchés sont de petites lamelles étroites, fines obtenues par un débitage direct avec un percuteur (dur et peu dense) en calcaire. Au niveau de la faune, c’est le changement de faune froide vers une faune froide à tempérée, même si ce changement n’est vraiment perceptible que vers le Dryas moyen.

Références : Bintz 2003 ; P. Bintz, J. Evin, 2002 ; P. Bintz,J.P. Bracco 2004, Monin 2000


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